Faire Face a décroché le prix régional 2017 des Lauriers de la fondation de France pour un projet de marches exploratoires !
Le 10 octobre dernier, des marcheuses d’Empalot et des Arènes sont montées sur la scène du musée des Abattoirs pour récupérer leur prix.
Alors, en quelques mots, une marche exploratoire, c’est quoi ?
C’est un outil de prévention des violences, une exploration d’un quartier avec ses habitantes, qui en sont les premières expertes. Avec les marcheuses, on fait un diagnostic.
On identifie ce qui fait obstacle à la circulation et l’occupation des espaces. On partage des stratégies, on crée du lien. Et on fait remonter tout ça aux services techniques, pour des évolutions concrètes des espaces urbains et du quartier.
Un outil de participation citoyenne intégrant une approche de genre
En 2016, Faire Face a conduit 3 marches exploratoires, sur les territoires d’Empalot et Arènes et Muret.
En parallèle de d’autodéfense, c’est une action que Faire Face a mené à titre expérimental parce que cela a du sens dans notre démarche de prévention des violences de genre.
Les marches exploratoires sont aussi un outil qui nous vient du Canada.
C’est un diagnostic participatif mené avec des habitant.es, expert.es de leur territoire en tant qu’usagè.res. Iels observent, analysent, imaginent des pistes de réaménagements, puis d’actions concrètes pour améliorer leur cadre de vie.
Cela contribue ainsi à se réapproprier des espaces publics où iels ressentent, identifient des obstacles à leur circulation et occupation. C’est donc un outil de participation citoyenne intégrant une approche de genre, c’est-à-dire qui prend en compte les spécificités des vécus des femmes et minorité de genre.
64 préconisations concrètes issues des marches
En 2016, ce sont donc 38 habitantes de quartiers prioritaires qui se sont mobilisées autour d’acteurs institutionnels, aboutissant à 64 propositions concrètes pour améliorer le vivre ensemble.
Concrètement ?
Améliorer l’éclairage public, créer un espace de sociabilité dans le quartier, couper une haie qui isole visuellement un jardin public de la rue, ou encore installer du mobilier de sport et des jeux pour enfants sur un espace délaissé et où les habitantes identifient qu’elles pourront aller facilement.
Tout cela contribue à :
- rééquilibrer les inégalités vis-à-vis de l’occupation et l’appropriation des espaces publics entre les femmes et les hommes
- Valoriser des savoirs, des stratégies d’habitantes du territoire et favoriser des initiatives/actions concrètes d’amélioration de leur cadre de vie
- Faire porter la parole d’habitantes auprès des acteurs locaux, professionnel-le-s et institutionnel-le-s impliqués dans la vie et l’aménagement des quartiers
- Créer des espaces d’échanges avec les différents acteurs mobilisés, qui ne se rencontrent peu voire pas, pour mettre en place des suites concrètes.
